Crucifixus pour deux voix de soprano et alto, pièce extraite du Credo RV 292 d’Antonio VIVALDI. « Crucifié pour nous sous Ponce Pilate » est un lamento qui introduit la Passion du Christ. On retrouve l’intensité de la souffrance du Christ qui le conduit vers sa Mort dans cette composition du célèbre vénitien.. (pour écouter)
Stabat Mater de Giovanni Baptista Pergolesi. C’est une œuvre de commande pour deux voix écrites en 1736 sur un texte liturgique du 13ème siècle. Son commanditaire, le Duc de Mandaloni, voulait remplacer la version de Scarlatti qu’il estimait vieillissante. Elle sera donnée la première fois en l’Église de Sancta Maria dei Sette Dolori à Naples, église où son mécène avait une chapelle votive.
« Stabat Mater dolorosa » – « La Mère douloureuse se tenait debout près de la croix », une longue complainte d’une Mère qui pleure sa douleur devant la mort de son fils. Cette œuvre d’une grande intériorité, sera la dernière du compositeur, il devait mourir deux mois plus tard de tuberculose, il avait 26 ans. C’est probablement sa propre souffrance qu’il transcende dans ce long cri silencieux.
Malgré une courte vie, son œuvre est riche. Il composa 1 œuvre instrumentale, 8 œuvres lyriques, une messe à dix voix, des Vêpres Solennelles à 5 voix, un Salve Regina et le Stabat Mater. Il n’a eu que peu de succès de son vivant, sa mort prématurée en a fait un mythe, toute l’Europe voulait entendre et posséder ses œuvres. Mozart connaîtra le même phénomène.
Cette œuvre sera chantée par le Chœur des Femmes (pour écouter)
- Stabat Mater dolorosa (pour écouter)
- Cujus anima gementem (pour écouter)
- O quai tristes et affliction (pour écouter)
- Que mœrebat et dolebat. (pour écouter)
- Quis et Homo (pour écouter)
- Vidit suum dulcem natum (pour écouter)
- Eja Mater fons amoris (pour écouter)
- Fac, ut ardent cor meum (pour écouter)
- Santa Mater, ictus meum (pour écouter)
- Fac ut portem Christi mortem (pour écouter)
- Inflammatus accentuas (pour écouter)
- Quando corpus morituri (pour écouter)
O Jesu Christe de Jacob van Berchem, polyphoniste issu de l’école franco-flamande du XVIè s. Il passe par Venise, devient maître de chapelle à Vérone, vient en France et retourne en Italie à la cathédrale de Monopoli jusqu’à sa mort. Il occupe une place importante de son temps et acquiert une très bonne renommée. Outre nombre de madrigaux d’inspiration profane, il laisse des messes et plus de 200 compositions dont le plus célèbre de ses motets « O Jésus Christ, aie pitié de moi au moment où je suis abattu par la souffrance ». L’enchevêtrement harmonieuse de cette polyphonie lui donne une grande intériorité et beaucoup de grâce. Pas une semaine sainte ne se passe dans cette chapelle Saint Louis sans que nous chantions ce sublime motet ! (pour écouter)
Ubi Caritas de Maurice Duruflé « Où sont Amour et charité, Dieu est présent », hymne qui trouve son origine au 9ème siècle attribuée à Paulin d’Aquilée. Il est chanté lors de la célébration du Jeudi Saint. Maurice Duruflé, compositeur et organiste du 20ème siècle. D’abord petit chanteur à la Cathédrale de Rouen, il intègre le conservatoire à 18 ans. Il aura comme professeur Paul Dukas, Eugène Gigout, Louis Vierne qui le prendra comme assistant à Notre-Dame. Il sera titulaire à l’église Saint Etienne du Mont. (pour écouter)
Deux œuvres de Thomas Luis da Victoria, compositeur espagnol du XVIème siècle. A 10ans, il devient chantre à la cathédrale d’Avila où il s’exerce aux claviers. Il part ensuite à Rome poursuivre ses études à la fois musicale et théologique. Il aura Palestrina comme maître dont il prendra la succession comme maître de chapelle au Séminaire romain. Il sera ordonné prêtre et rejoindra la congrégation des Oratoriens.
Popule Meus : O mon peuple, que t’ai-je fait, en quoi t’ai-je contristé ? Ces Impropères chantées le Vendredi Saint remonte au VIè siècle sous la forme de versets et répons. C’est Victoria qui leur a donné un cadre musical, cette pièce est extraite de son célèbre Officium Hebdomadæ Sanctæ, les offices de la Semaine Sainte. (pour écouter)
O Vos Omnes : « O vous tous qui passez par là, prêtez attention et voyez s’il existe une douleur pareille à la mienne ». Ce motet est chanté le Samedi Saint très tôt le matin lorsque l’obscurité est encore plus ou moins complète, d’où sa tonalité très intériorisée, très recueillie. (pour écouter)
Ces deux motets très différents, mais devant lesquels on ne peut qu’être émerveillé devant une telle inspiration et une si parfaite maîtrise de l’art polyphonique
Sicut Cervus de Giovani Pierluigi da Palestrina, le « Prince de la musique » comme on l’avait surnommé à son époque, il œuvrera sa vie durant au service de la papauté. Jules III en fera son Maître de Musique à Rome, ce sera le point de départ de sa brillante carrière. Il dirigera la musique à la « Cappella Guillia », à la Chapelle Sixtine, à Saint Jean de Latran et Sainte Marie Majeure. Sa réputation se propage au travers de toute l’Europe. Il donnera à la musique polyphonique ses lettres de noblesse, étant en cela le digne continuateur de Josquin des Près. « Sicut Cervus » Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu « , on retrouve dans ce motet son langage majestueux, lumineux et esthétique qui s’empare de notre âme pour la porter au-delà de l’espace et du temps.Il est chanté dans la nuit de Pâques, lors de la Vigile Pascale. (pour écouter)
Cantate BWV 12 » Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen de J-S. Bach. Les mouvements de cette cantate alternent peines et joie. Elle se déroule comme « une procession à travers un chemin semé d »épines ». Ces tourments passés, nous entrons progressivement dans le Royaume de la Lumière.
Cette cantate est créée en 1714, c’est la seconde qu’il compose lorsqu’il est Kantor à Weimar. Le livret est de Salomon Franck sauf le choral final qui est de Samuel Rodigast. C’est en 1707 qu’il obtient le poste de musicien et organiste de la Chambre et Chapelle du Duc de Weimar. C’est dans cette période qu’il écrit pour clavecin, ses premières grandes œuvres pour orgue, de la musique concertante. Devenu Konzertmeister en 1714 il a pour obligation de fournir une nouvelle cantate tous les mois. Il quittera Weimar en 1717 pour la cour du Prince Léopold d’Anhalt-Köthen. C’est en 1823 qu’il sera officiellement installé à Leipzig. (pour écouter)
- Symphonie (pour écouter)
- Weinen, Klangen, Sorgen, Zangen (pour écouter)
- Wir müssen durch weil Trübsal – Kreuz und Kronen sind verbunden (pour écouter)
- Ich folge Christo nach (pour écouter)
- Sei getreu, alle Pein (pour écouter)
- Was Gott tut, das ist wohlgetan – choral (pour écouter)
Passions selon Saint Jean de J.S. BACH : Chœur final (pour écouter)