à Olivier-Henri VADAKARN Fondateur des Chœurs
DEUX IMPROVISATIONS SUR LES VERSETS DES VÊPRES de Pierre COCHEREAU qu’il improvise en décembre 1963 à Notre-Dame. Considéré comme l’un des plus grands organistes au monde, il joue aussi du violon et du piano, il suivra notamment les cours de Marguerite Long et aura Maurice Duruflé et Marcel Dupré comme professeurs. En 1955, il succède à Léonce de Saint Martin aux grands orgues de Notre-Dame qu’il tiendra jusqu’à sa mort en 1984. Son professeur et ami Marcel Dupré dira de lui « Pierre Cochereau est un phénomène sans précédent de l’histoire de l’orgue contemporain. Il est un improvisateur de génie ». Il fera de nombreuses tournées internationales dont 25 aux Etats-Unis, il joue avec les grands chefs dont Herbert von Karajan.
Au grand orgue Didier MATRY titulaire des orgues de la Chapelle
Improvisation n° 4
Improvisation n° 7
SANCTA MARIA MATER DEI K273 de W.A. MOZART
Cette œuvre marque un tournant dans la vie de Mozart. Il s’affranchit de la tutelle du Prince Evêque Colloredo avec perte et fracas et prend son indépendance. Il partira à Paris avec sa mère quelques semaines plus tard.
Cette œuvre vient à la suite de la Messe du Couronnement. C’est une pièce votive à la Vierge Marie écrite pour la fête de la Nativité de la Vierge en septembre 1777. Peut-être que Mozart voulait lui demander sa protection devant son avenir incertain.
C’est une pièce à la fois simple et complexe. Simple dans l’équilibre des lignes chorales et complexe dans son développement. Écrite en trois parties, la première et la troisième étant l’exposition et la reprise, la partie centrale en est le développement. Cette structure donne toute la profondeur à cette prière.
Santa Maria Mater Dei
MESSE SOLENNELLE EN UT # mineur pour chœur et deux orgues de LOUIS VIERNE
Louis Vierne, organiste, compositeur, improvisateur, pédagogue français né en 1870 dans le Poitou. Presque aveugle de naissance, il entre à l’école des jeunes aveugles de Paris où il apprend l’orgue. Il poursuit sa formation au conservatoire en élève libre où il aura César Franck comme professeur et il obtient le premier prix d’orgue en 1894. Il obtiendra aussi un premier prix de violon et un deuxième prix de piano.
En 1892, il devient suppléant aux orgues de Saint-Sulpice jusqu’en 1900 quand il gagne le concours pour devenir l’organiste de Notre-Dame. Tribune qu’il tiendra magistralement jusqu’à sa mort en 1937. Il décède aux claviers pendant son dernier concert.
Grand travailleur, musicien exigent, doté d’une intelligence vive et d’un humour caustique, Louis Vierne est un hyper sensible et un humaniste convaincu. Si sa vie personnelle n’est pas un long fleuve tranquille, son aura en tant qu’organiste, la reconnaissance en tant que compositeur prend une envergure internationale.
Il a pour ami Gabriel Fauré, Vincent d’Indy, Alfred Debussy, Maurice Ravel. Il aura comme élève entre autres Maurice Duruflé, Henri Doyen, Nadia Boulanger, Léonce de Saint Martin qui devient son successeur à Notre-Dame.
La Messe Solennelle en ut # mineur pour 2 orgues est composée en 1900. Vierne vient d’être nommé aux orgues de Notre-Dame et est plein d’enthousiasme qu’il canalise dans une sorte de fièvre créatrice. Dès les premiers accords du Kyrie on comprend toute la force, l’ampleur, la solennité de l’œuvre. Il bouscule les canons de l’époque, sort de la rhétorique musicale convenue pour explorer des couleurs nouvelles mais toujours avec le sens de l’harmonie. Tout en respectant le déroulement liturgique, il construit sa messe comme une symphonie, alternant les envolées lyriques aux phrasés plus intimistes avec des accents stylistiques de César Franck plus particulièrement dans le Gloria et le Benedictus. Cette œuvre sera jouée pour la première fois en décembre 1901 à Saint Sulpice avec son ami et collègue Charles-Marie Widor.
Messe Solennelle en ut # mineur – Kyrie
Messe Solennelle en ut # mineur – Gloria
Messe Solennelle en ut # mineur – Sanctus – Benedictus
Messe Solennelle en ut # mineur – Agnus Dei
SOUND THE TRUMPET de HENRY PURCELL
« Faites sonner la trompette » est une ode écrite par Henry Purcell en l’honneur de l’anniversaire de la Reine Mary d’Angleterre le 30 avril 1694. Sans être le maître de la Chapelle Royale, il fut le compositeur préféré du roi Guillaume III. Il composa de nombreuses œuvres pour la cour dont ce duo pour soprano/alto, la dernière pour l’anniversaire de la Reine.
Ecrite dans une forme brillante, on retrouve dans cette œuvre toute l’habilité harmonique de Purcell. Contrastant le majestueux, la canzona, l’adagio mélancolique, la ritournelle, son écriture est une harmonie glorieuse et mélodique où il montre toute sa capacité de mettre des mots en musique avec une éloquence extraordinaire.
Sound the trumpet
« WIR EILEN MIT SCHWACHEN » de la Cantate BWV 78 de J.S. BACH
J.S. BACH compositeur, organiste, allemand du 18è siècle, cantor de St Thomas à Leipzig. En tant que Cantor il devait par contrat livrer des compositions originales pour les offices du dimanche et autres célébrations. C’est ainsi qu’il composa quelques 230 Cantates, des motets, des messes, des oratorios, des concertos, des fugues, des partitas, quelques 600 œuvres !
Vous entendrez le deuxième verset de la Cantate « Jesu, der du meine Seele », crée en 1724 à Leipzig pour le 14ème dimanche après la Trinité. Le texte reprend l’évangile du jour : la guérison de dix lépreux de Luc. Dans ce duo, Bach adopte la forme d’écriture en canon. « Nous accourons vers toi, ô Jésus, pour recevoir ton aide. Tu accordes fidèlement tes soins aux malades, aux égarés. Ah, entends comme nos voix s’élèvent pour implorer ton secours ! Puisse la vue de ta face où rayonne la grâce nous dispenser la joie ! »
Wir eilen mit Schwachen
GLORIA RV 589 en ré majeur d’ANTONIO VIVALDI.
Musicien vénitien du 18è siècle, Vivaldi était un virtuose du violon et enseignait la musique à l’Opesdale della Pietà, un orphelinat pour jeunes filles pour qui il a beaucoup écrit. Son œuvre se démarque des canons de son temps, elle est novatrice, brillante, volubile, tout à fait l’esprit de Venise à son époque.
Avec les 4 Saisons, ce Gloria est la plus connue et la plus chantée des œuvres de Vivaldi. Composée vers 1713 pour la fête de la Visitation, elle concentre toute la virtuosité créative du maestro rosso. Les mouvements rapides et lents alternent donnant à la pièce de l’éclat et du recueillement, du rythme et du lyrisme dans un ensemble harmonieux, élégant et brillant. Dès sa création, cette œuvre rencontre l’adhésion du public, un succès qui ne s’est jamais démenti.
GLORIA RV 589 en ré majeur – Gloria in excelsis Deo
GLORIA RV 589 en ré majeur – Et in Terra pax
GLORIA RV 589 en ré majeur – Laudamus Te
GLORIA RV 589 en ré majeur – Gratias Agnus Tibi
GLORIA RV 589 en ré majeur – Propter magnam Gloriam
GLORIA RV 589 en ré majeur – Demine Deus
GLORIA RV 589 en ré majeur – Domini Fili unigente
GLORIA RV 589 en ré majeur – Domine Deus Agnus Dei
GLORIA RV 589 en ré majeur – Qui tollis peccata mundi
GLORIA RV 589 en ré majeur – Qui sedes ad dexteram Patri
GLORIA RV 589 en ré majeur – Quoniam Tu solus Sanctus
GLORIA RV 589 en ré majeur – Cum Santo Spiritu