Chers Amis,
Pâques ponctue notre année chantante. Les célébrations de la Semaine Sainte ont porté nos prières et trouvent leur point d’orgue dans l’Hallelujah (extrait du Messie de Haendel).
Nous avons le plaisir de nous revoir, de nous retrouver avec les précautions demandées. Avec l’amélioration de la situation de pandémie, c’est une grande respiration qui nous est proposée. Les distances se sont amoindries et les masques tombent dans certaines situations. Les sourires illuminent les visages, profitons de ces « retrouvailles » et d’un mot, d’un regard, d’un geste, nous remaillons nos liens avec nos proches, nos amis et nos connaissances.
Notre site : http://choeursecolemilitaire.org – est aussi un lien que je vous invite à découvrir. Vous y trouverez notre actualité et notre activité et, d’un clic, vous pourrez aussi nous entendre !
Notre Chef Blandine VADAKARN nous raconte et nous livre une autre facette de son talent.
Passez de belles et bonnes fêtes de Pâques. Prenez bien soin de vous et des vôtres.
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Interview de Blandine Vadakarn par Éric Deschamps, membre fondateur, dans le cadre des 30 années des Chœurs de la Chapelle de L’École Militaire.
Éric Deschamps : Blandine à la veille des 30 ans des Chœurs de la Chapelle de l’École Militaire, peux-tu nous parler des grandes étapes de tout ce chemin parcouru pendant ces années ?
Blandine Vadakarn : Avec grande Joie. Les Chœurs ont été créés en 1992 par mon frère Olivier-Henri, notre collaboration a été immédiate, je suis alors à la fois son bras droit et responsable du pupitre des sopranes.
ED : Dis-moi, il y avait bien Magda, ta maman dans ce pupitre ?
BV : Tout à fait et tu peux même ajouter mon père Lucien qui était « la cheville ouvrière », c’est-à-dire qu’il nous véhiculait pour toutes nos répétitions, offices et concerts, il gérait la logistique lors des concerts, assurait l’accueil des fidèles lors des offices, avait toujours un mot gentil envers les fidèles ou les choristes ou encore les personnes qui visitaient l’Aumônerie.
ED : Un engagement et un vrai investissement familial dans le Chœur !
Comment as-tu vécu le fait d’être sous la direction de ton frère ?
BV : Avec Oliver-Henri c’était une entente fraternelle fusionnelle. Nous étions en parfaite harmonie pour et par la musique, pas de fausses notes entre nous. Cette complicité était émulatoire et fluide. Nous avons chanté en duo, en quatuor lors de nombreux concerts, nos voix s’accordaient à merveille. À la maison, il redevenait mon grand frère, c’était une autre façon d’être complices, on discutait et riait beaucoup, on se taquinait, c’était souvent animé.
ED : Et Magda ? Parle nous de ta maman.
BV : Ah maman ! C’était une choriste protectrice. Vis-à-vis d’Olivier-Henri, elle était en attente de remarques positives lors des répétitions. Mais il ne disait rien quand tout allait bien, en revanche il faisait reprendre quand cela n’était pas à la hauteur de ses attentes.
ED : Merci Blandine pour cette transparence cela nous permet de mieux situer ta famille au sein du Chœur. Parle-nous maintenant du rôle qu’a eu Mgr. Revert…
BV : Je peux dire que Mgr. Revert avait une grande et longue affection pour ma famille, il a été le Père spirituel d’Olivier-Henri. Pour moi il a été mon mentor et a été le déclic de ma carrière. Il m’a appris à avoir confiance en moi, moi qui étais très timide lorsque j’étais enfant. Je me sens très privilégiée d’avoir eu comme mentor, mais aussi comme ami Mgr. Revert, ancien Maître de Chapelle de Notre-Dame.
ED : Blandine, à la disparition d’Olivier-Henri comment as-tu pu continuer ?
BV : Eh bien c’est le moment de parler d’une grande amie au sens profond de ce mot et une complice aussi : Isabelle Etienne. Isabelle m’a fait poser les bonnes questions : « Blandine restes-tu dans le Chœur pour Olivier-Henri ou tu choisis de le faire pour toi-même ? ». A cette question je me suis rendue compte que j’étais vraiment heureuse de prendre la direction du Chœur. Il est vrai que prendre la succession de mon frère était un vrai challenge car il avait une grande aura. Ce n’était pas simple au début de diriger le Chœur après avoir été choriste, mais il y a une chose que je ressens profondément, c’est la force que m’a transmise mon frère et qui m’a aidée.
ED : Nous pouvons dire que tu as eu la force d’Oliver-Henri et que tu as reçu la « Grâce du Seigneur ». Cette grâce tu l’as bien reçue lors des obsèques de ta Mère et de ton Père.
BV : Oui Éric sans cette grâce, jamais je n’aurais pu tenir le coup. Mais malgré ces moments difficiles, je n’ai jamais voulu arrêter de chanter.
ED : Merci Blandine pour ce témoignage qui nous remémore des moments très forts pour l’unité de ce Chœur.
Blandine, abordons une autre facette de tes talents, tu composes. Tu as écrit plusieurs pièces dont certaines ont été dédicacées à des personnes chères pour toi.
BV : Oui, une pour Isabelle qui m’a beaucoup soutenue dans ces moments difficiles. Nous avons beaucoup chanté ensemble, des duos, des quatuors, … j’ai voulu lui rendre hommage par la musique.
ED : Si j’ai bonne mémoire tu as aussi composé une pièce pour le Père Théron, « Le Padre de notre Chœur » ?
BV : J’ai fait la connaissance de Jean-Louis un mois après la mort d’Oliver-Henri lors de son affectation comme recteur de la Chapelle. Il est pour moi un grand frère, il a énormément soutenu mes parents lors de la mort de mon frère. Sa venue a été pour ma famille et moi, un signe du ciel.
Il n’était pas destiné à venir à l’École Militaire, mais il est venu et il a immédiatement pris le Chœur en affection étant lui-même un ancien « petit chanteur ». Ancien petit chanteur qui avait plaisir à rejoindre le Chœur d’hommes lors des concerts. Il a même assuré un solo s’accompagnant à la guitare.
L’affection qu’il a pour nous tous est réciproque et, à notre tour, nous l’avons soutenu dans ses moments difficiles.
Et en tant que directeur du P.M.I. (Pèlerinage Militaire International), il nous a permis d’assurer le chant lors des grandes cérémonies à Lourdes pendant huit années.
ED : Blandine pour tout ce qu’il a fait pour notre Chœur, le Père Théron en est devenu le Président d’Honneur.
BV : Oui tout à fait.
Puisque tu me questionnes sur les personnes pour lesquelles j’ai écrit des pièces je ne voudrais pas oublier Mme Engel.
ED : Oh oui une fidèle paroissienne qui porte fièrement son béret avec beaucoup d’allure. Je crois que tu as été adoptée par sa famille.
BV : Oui je dirai qu’elle représente pour moi la grand-mère que je n’ai pas connue. Elle m’a confiée la messe d’enterrement de son mari et depuis une dizaine d’années, nous nous réunissons régulièrement pour réciter le chapelet et prier ensemble.
ED : Nous connaissons ta discrétion, mais peux-tu nous donner quelques titres de tes œuvres ?
BV : c’est vrai, je n’aime pas beaucoup faire étalage. J’ai composé deux messes, des motets, des psaumes, un Ave Maria, …
ED : Un grand merci Blandine pour avoir consacré ce temps et avoir répondu à des questions très personnelles.
Pour les plus récents de notre Chœur il est important de savoir ce que représente pour toi ce Chœur avec son passé riche en émotion.
Nous pouvons dire que tu fais aussi partie de notre famille.
Donc maintenant nous te laissons composer pour chacun de nous une pièce avec ta dédicace !
Merci encore et rendez-vous le 16 octobre 2022 pour notre concert anniversaire.
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Le Messie de G.F. Haendel
C’est l’oratorio le plus célèbre de Haendel. Il a été composé en 1742, dans un élan créatif de 23 jours !! C’est la Bible qui en est le livret. Cette œuvre comporte trois parties qui relate le cheminement de Jésus, des prophéties de sa naissance et sa résurrection et rédemption. Il trouve son inspiration narrative dans Isaïe et l’Évangile de Luc pour les parties une et deux, dans Isaïe pour la partie trois.
La première partie évoque la venue du Messie, la Nativité. La deuxième évoque la Passion de Jésus et la Gloire de sa Résurrection. L’Hallelujah qui célèbre la victoire conclut cette deuxième partie. La troisième partie plus courte évoque le rôle rédempteur du Christ.
Dès sa création, cette œuvre rencontre un franc succès, sauf à Londres où le public l’a boudée, n’appréciant pas d’entendre des textes sacrés au théâtre. Ce n’est qu’en 1750 où l’œuvre sera donnée au bénéfice d’une œuvre de bienfaisance qu’elle connaître le succès sans discontinuer jusqu’à nos jours.
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