La Chapelle

L’École Militaire

Ce monument a été construit sur les plans de Jacques-Ange Gabriel, architecte du Roi Louis XV. Le projet en a été proposé au Roi par le Maréchal de Saxe, pour donner une instruction militaire aux enfants de la noblesse qui se destinaient au métier des armes et était soutenu par Madame de Pompadour, alors la maîtresse du Roi et par le banquier Joseph Pâris Duverney (dont le cercueil repose dans la crypte de la Chapelle).
Sa construction connaîtra des aléas financiers, qui obligeront Jacques-Ange Gabriel à réduire son ambitieux projet. Commencée en 1753, l’École Militaire ouvrira ses portes en 1756. Parmi les cadets figure un certain Bonaparte.

Malheureusement, l’École ne survit pas à la mort du Roi et, après les aléas financiers, le monument doit faire face aux aléas de l’histoire. Le bâtiment sera abandonné. Pillé à la Révolution, il deviendra un dépôt, une caserne.
Il a été agrandi au fur et à mesure des nécessités et des besoins pour prendre l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui. C’est à la fin du XIXè siècle qu’on réaffecte le bâtiment à sa vocation première, pour y ouvrir l’École Supérieure de Guerre, où depuis sont formés des officiers.

École Militaire sous la neige côté cour d’honneur

La Chapelle

La Chapelle Saint Louis de l’École Militaire est abritée dans le « château », c’est-à-dire dans la partie centrale du monument. Pour la situer, c’est l’aile gauche du bâtiment, lorsque vous êtes devant l’Ecole Militaire en tournant le dos à la Tour Eiffel.
La première pierre de la Chapelle sera posée par le Roi et les travaux ont commencé le 5 juillet 1758, pour s’achever en 1780. Elle sera dédiée à Saint Louis, saint patron des armées.
Elle aussi subira les outrages de l’Histoire. Elle servira même d’entrepôt militaire ou de salle de bal. Elle sera rendue au culte en 1952.

Lorsqu’on entre dans la Chapelle, on ne peut qu’admirer l’équilibre de la construction, sa luminosité, son élégance et son raffinement. Des colonnes corinthiennes, fondues dans les murs, soutiennent un plafond en voûte. Un haut-relief au-dessus de l’autel représente des anges entourant l’agneau mystique. En surplomb de l’autel figure le chiffre du Roi. Au-dessus de l’orgue, on peut voir un bas-relief représentant le Roi et des anges encadrant une croix.

Les outrages de l’Histoire ont dépouillé la Chapelle de petits trésors, mais on peut encore admirer la porte du tabernacle représentant la dernière Cène, en bronze repoussé.
Aux murs entre les colonnes sont accrochés des tableaux retraçant la vie de Saint Louis. Ces tableaux sont l’œuvre d’élèves de l’Académie de peinture, une commande royale.

Tabernacle
Facteur d’orgue GONZALES en 1969
Décoration par Louise Froideveaux en 2019

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