Messe en C, Köchel 317 de W.A. Mozart, dite Messe du Couronnement.
Mozart avait 23 ans quand il écrit cette messe. Il est alors dans une période plutôt sombre, le décès de sa mère, sa déception amoureuse avec Aloysia Weber, ses soucis financiers et son retour à Vienne. C’est ainsi qu’il accepte la commande de son « protecteur » l’Archevêque Cololedo, un homme qu’il détestait. Cette messe est écrite pour la commémoration du Couronnement de la Vierge miraculeuse au sanctuaire Maria Plain en Autriche. Le tableau de la Vierge ayant échappé à un incendie fut ramené dans la cathédrale de Salzbourg où il est vénéré. C’est dans la cathédrale que cette messe fut donnée pour la première fois en 1744. C’est une « Missa Solemnis » brillante. Les contraintes imposées par Coloredo étaient qu’elle ne devait pas dépasser 45 minutes, il n’est fut rien. La partition est brillante et souligne à la perfection le texte liturgique. Cette messe est la plus célèbre des vingt composées par Mozart. Elle sera également donnée pour le couronnement de Léopold II roi de Bohême, de François II de Bohême, neveu de Marie Antoinette et futur François Ier Empereur d’Autriche. Elle sera aussi dirigée par Joseph Hayden et Salieri (Kyrie – Gloria – Credo – Sanctus – Agnus Dei)
Deux œuvres d’Antonio Vivaldi.
Antonio est un enfant précoce et doué, c’est son père barbier et violoniste qui lui enseigne la musique. C’est lui aussi qui le pousse vers la prêtrise, espérant lui assurer un avenir confortable. Mais Antonio la quittera pour des raisons de santé, en réalité c’est pour se consacrer à sa musique. A son époque, il est une sorte de « rock star » surnommé « il Prete rosso« . Tout Venise était sous son charme et le charme de sa musique.
Comme Mozart, il aura une abondante production d’œuvres à la fois sacrée et profane.
Magnificat RV610a.
Voici une œuvre toute en intériorité, inspirée par un sentiment religieux sans exubérance. Son intention était de donner à certaines pupilles talentueuses della Pieta la possibilité d’exprimer leur virtuosité. Son imagination prend la forme d’un dialogue entre le chœur et les solistes. On y reconnaît sa « signature » des thèmes longs ou au contraire très courts, des ritournelles, des vocalises tantôt volubiles, tantôt planantes, des harmonisations très colorées dans une suite de mouvements contrastés mais donnant un sentiment d’équilibre. Cette pièce sera très jouée du vivant du « maestro », il en donnera deux autres versions (Magnificat – Et Exultavit – Et Misericordia – Fecit Potentiam – Deposuit Potentes – Esurientes Implevit – Suscipit Israel – Sicut Locutus – Gloria)
Crédo RV 592.
Ce Credo est le deuxième écrit par le Maître de Venise et aussi le moins connu. Peut-être à cause d’une controverse qui oppose certains spécialistes, une minorité l’attribue à Adolphe Hasse. Cette controverse tend à diminuer tant la signature du maître semble évidente. A l’écoute, on y retrouve ses figures de style, sa volubilité dans les vocalises, son éloquence musicale, l’élégance et l’éclat de son écriture, des moments d’intériorité et méditatifs comme suspendus dans l’éternité, dans un chassé-croisé entre mouvements rapides et lents d’une grande richesse d’harmonie (Credo – Et Incarnatus est – Crucifixus – Et resurrexit – Credo et unam sanctam – Et vitam)