STABAT MATER qui veut dire « la Mère se tenait debout, douloureuse » est une séquence écrite au XIIIème siècle par le dominicain Jacopone da TODI. Elle ne sera intégrée dans la liturgie qu’au début du 18ème siècle. Ce texte sera moult fois mis en musique par nombre de compositeurs et illustré par de nombreux peintres.
Ce poème est la complainte d’une Mère qui pleure sa douleur, c’est une mère qui souffre. Elle est triste, anéantie, devant son enfant mourant. La musique de Giovanni Battista Pergolesi traduit cette douleur et est d’une grande intériorité. Peut-être parce que lui aussi se trouvait au seuil de la mort. Il était malade de la tuberculose, il mourra 2 mois après avoir mis la dernière note à son œuvre, il avait 26 ans.
Il était déjà reconnu comme un musicien de grand talent et c’est le Duc Mandaloni son mécène qui lui commande cette œuvre. Il voulait dépoussiérer la version de Scarlatti qu’il jugeait vieillissante et surannée. L’originalité de cette œuvre réside dans sa forme, une cantate italienne pour deux voix, une alternance de solo et de duo.
Elle sera donnée la première fois en l’Église de Sancta Maria del Sette Dolori à Naples en 1736. Malgré sa courte vie, il nous laisse 1 œuvre instrumentale, 8 œuvres lyriques, une messe à dix voix, des Vêpres Solennelles à 5 voix, un Salvé Regina et le STABAT MATER que le chœur de femmes va vous interpréter (pour écouter : 1. Sabat Mater Dolorosa – 2. Cujus animam gementem – 3. A quanm tristi et afflicta – 4. Quæ moerebat et dolebat – 5. Quis et homo – 6. Vidit suum dulcem natum – 7. Eja mater fons amoris – 8. Fac, ut ardeat cor meum – 9. Santa Mater, istud agas – 10. Fac ut portem Christi mortem – 11. inflammatus et accensus – 12. Quando corpus morietur) vidéo
Deux œuvres de Giovanni Battista Martini appelé aussi Padre Martini, compositeur, chanteur, claveciniste, violoniste, théologien, mathématicien, philosophe et prêtre italien du XVIIIème siècle. Il a des amis célèbres comme le Pape Clément XIV, le jeune Mozart, Johann Christian Bach entre autres. Il nous laisse 3 oratorios, des sonates, quelques opéras bouffes, une messe, un Requiem et diverses œuvres religieuses pour la Semaine Sainte.
« Tristi est anima mea« , Triste est mon âme jusqu’à la mort, » sont les paroles du répond des Matines du Jeudi Saint (écouter) et « O Salutaris Hostia » « Ô réconfortante Hostie » texte écrit par Saint Thomas d’Aquin au 13ème siècle est chanté pour rendre gloire à Jésus Christi présent dans l’Eucharistie (pour écouter)
Cruxificus extrait du Credo 592 de Vivaldi « il fut crucifié pour nous » on retrouve l’intensité de la souffrance du Christ qui le conduit vers sa Mort dans cette composition du vénitien (pour écouter)
Vir eilen de la Cantate Jesu, der du meine Selle BWV 78 de J.S. Bach, « de nos pas faibles mais empressés, nous accourons vers Toi ô Jésus », est une méditation sur la douleur du pêcheur et son espoir de salut. Dans ce duo, la musique accompagne le sautillement de « nos pas empressés » (pour écouter)
O Jesu Christe de Van Berchem compositeur flamand du XVIème siècle, il voyagera beaucoup en Italie. « O Jésus Christ, prends pitié de moi quand la douleur m’épuise », une imploration tout en intériorité (pour écouter)
Popule Meus de Victoria, prêtre, compositeur, maître de Chapelle, organiste et célèbre polyphoniste de la renaissance espagnole. « Mon peuple que t’ai-je fait ? » est un des trois impropères, les reproches du Christ à son peuple qui sont chantés à l’office du Vendredi Saint (pour écouter).
Pange lingua d’André Campra. Écrit par Thomas d’Aquin, docteur de l’Église du 13ème siècle, cet hymne est chanté lors de l’Office du Saint Sacrement et concerne plus particulièrement l’Eucharistie. André Campra, compositeur et organiste français du 177me siècle devient en 1694 Maître de musique à la Cathédrale Notre Dame de Paris. Il écrira nombres d’œuvres sacrées et profanes. Campra reprendra trois séquences de l’hymne de Thomas d’Aquin : Pange lingua chante Ô la langue ce corps très glorieux, – Nobis datus Fils d’une mère toujours vierge né pour nous – Verbum Caro le Verbe fait chair, une œuvre qu’il compose en 1723, il est alors à la Chapelle Royale (pour écouter).
Gabriel’s Oboe, d’Enio Morricone, c’est le thème du film « Mission » de Martin Scorcese. Cette musique accompagne Gabriel dans sa rédemption. Lui qui comme Saint Paul était un mercenaire sanguinaire, va dans sa chute, trouver sa rédemption dans la Lumière du Christ (pour écouter).
Surely hath borne our griefs extrait du Messie un oratorio de G.F.Handel composé en 1741. Le livret inspiré de la bible est de Charles Jennens. Cet oratorio a été composé en 24 jours et comporte 259 pages, une œuvre imposante tant pas sa structure, trois parties, de la Nativité à la Résurrection. Mozart qui l’entendît en 1777 réorchestra la partition, il remplace l’orgue par des hautbois, flutes, cors et trombones. Le Messie a été créer pour Pâques, est considéré comme le chef-d’œuvre du genre oratorio.Quæ